Selon une nouvelle étude, vous avez plus de risques de faire des cauchemars seul qu’accompagné

Par : Jean-Christophe Grangé

Les conséquences de la solitude se ressentent même dans le sommeil. Selon une recherche américaine publiée dans le Journal of psychology, les individus solitaires font plus de cauchemars que les autres. Ces expériences terrifiantes sont également plus intenses.

Ces constatations ont été réalisées suite à des enquêtes menées auprès de 1 600 adultes âgés de 18 à 81 ans, aux États-Unis.

Stress, hyperactivité, rumination…

Qu’est-ce qui est en cause ? Le stress en premier lieu, mais aussi la rumination et l’hyperéveil (hyperactivité du système nerveux central), trois symptômes liés à la solitude.

La solitude est un état chronique qui nuit au bien-être et provoque, entre autres conséquences, des troubles du sommeil dont les cauchemars qui détériorent la qualité du sommeil.

En effet, solitude et troubles du sommeil provoquent chacun des risques accrus d’accident vasculaire cérébral, de décès prématuré et de maladie cardiaque.

« Les relations interpersonnelles sont un besoin humain fondamental », a annoncé dans un communiqué Colin Hesse, de l’université de l’Oregon.

Lorsque ce besoin n’est pas comblé, l’homme souffre physiquement, mentalement et socialement. Tout comme la faim ou la fatigue indiquent que vous n’avez pas assez de calories ou de sommeil, la solitude a évolué pour avertir les individus lorsque leurs besoins de connexion interpersonnelle ne sont pas satisfaits

Colin Hesse
Université de l’Oregon

Gérer la solitude ?

Selon la Fondation américaine du sommeil, 50 à 70 millions d’Américains souffrent d’un ou plusieurs troubles du sommeil.

« Un sommeil réparateur de qualité est un élément essentiel du fonctionnement cognitif, de la régulation de l’humeur, du métabolisme et de nombreux autres aspects du bien-être », ajoute le scientifique.

Nos résultats sont assurément en accord avec la possibilité que le traitement de la solitude puisse aider à réduire les cauchemars d’une personne. C’est une possibilité à explorer dans des études cliniques contrôlées.

Colin Hesse
Université de l’Oregon

Mentionné dans le communiqué de l’Université de l’Oregon, une grande enquête américaine avait évalué les conséquences sur la santé de l’absence de connexions humaines, avant même les confinements dus au COVID-19.

Selon les résultats, la solitude avait provoqué un risque accru de maladie cardiaque (29 %), d’accident vasculaire cérébral (32 %), de démence chez les personnes âgées (50 %) et de décès prématuré (60 %).

De plus, les personnes qui se sentaient souvent seules étaient deux fois plus susceptibles de souffrir de dépression par rapport à celles qui se sentent rarement ou jamais seules.

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